Carrément à l'Ouest...
Fin 2014, Francis Mizio (voici son site) m'a gentiment proposé de réaliser une illustration pour la couverture de son recueil Des métiers carrément à l'Ouest. Le recueil réunit des chroniques parues sur le site Terri(s)toires. Elles retracent l'histoire de personnages (fictifs, mais pas tant que ça) ayant exercé des professions pour le moins singulières. On y retrouve la patte Mizio : une prose de belle facture et un imaginaire foisonnant.
Après avoir envisagé de peindre une nature morte (Chardin, quand tu nous tiens...) dont chaque élément aurait été un clin d'oeil à chacune des chroniques, j'ai suivi le conseil judicieux de l'auteur : choisir un métier et l'illustrer.
Pour ce qui est du style adopté, j'ai essayé de coller tant bien que mal à celui du livre : documenté (donc au moins partiellement réaliste) et décalé.
Mon choix (après avoir eu le feu vert du commanditaire) s'est porté sur l'histoire de Oanig Tanneguy, faiseur de bruit à Landerneau.
L'action de cette petite histoire se déroule dans le vieux Landerneau, à la fin du 18e siècle. La rue représentée sur l'illustration est une rue fabriquée de toutes pièces à partir de plusieurs photos prises par mes soins dans le centre historique de la ville.
Les connaisseurs auront reconnu l'Eglise Saint-Thomas, la rue du Pont ou encore l'intersection de la rue du Commerce et de la rue du Chanoine Kerbrat. L'enseigne du Réveil Matin (auberge réputée, rue du Chanoine Kerbrat) a été légèrement modifiée. J'y ai introduit un flamant, mascotte de l'auteur depuis quelques années.
Pour rester dans les clins d'oeil : il est dit dans le récit que Oanig ressemble à un tonneau couché. D'où la présence de... tonneaux dans cette rue.
Et pour ce qui est des personnages... Il s'agit de trois autoportraits (si-si, on peut faire beaucoup de choses avec un retardateur, quelques accessoires et un peu d'imagination).
Voilà pour l'histoire.
Ce fut une bien belle expérience. L'immersion totale dans l'univers de l'auteur a été agréable et riche en enseignements.