Tata est bavarde, aujourd'hui
C'est assez particulier, tout de même.
Rêver pendant des années (une grosse 15aine) de fouler le sol irlandais, lire des tas de livres (bon... quelques uns) sur le pays et sa culture, tendre l'oreille a chaque fois que quelqu'un en parle, apprendre par une grand-tante que, peut-être, ma famille aurait un peu de sang irlandais dans les veines (on n'a malheureusement pas identifié l'ancêtre irlandais, la personne qui a trouvé l'info' est decédée entre-temps, mais ça devrait remonter au 19e siècle)...
Et finalement, finir par se rendre en terre promise.
C'était en 2006, je devais faire un stage de fin d'études, et j'étais à deux doigts de tout lâcher. Le diplôme ne m'inspirait plus vraiment.
J'ai juste envoyé un cv et un email de motivation à une entreprise irlandaise, par politesse. UNE candidature. Histoire de dire que j'avais tenté ma chance.
Pour l'anecdote, deux ans auparavant j'avais littéralement bombardé l'Allemagne de CV et de dossiers de candidature pour obtenir un stage, et j'avais récolté un nombre impressionnant de lettres de refus. Mais pas de stage.
Ce qui explique mon manque de conviction.
Hé bien figurez vous que l'entreprise irlandaise en question m'a recontactée dans la foulée, j'ai eu très vite un entretien téléphonique, on m'a dit "ok! Tu viens travailler chez nous."
Quelques jours plus tard, j'étais dans un avion pour Dublin, et youp-là !
L'employeur avait une amie qui avait une chambre à louer, le logement était déjà tout trouvé.
Les choses se sont enchaînées toutes seules, à partir du moment où j'ai timidement cliqué sur le bouton "envoyer" de ma messagerie, pour postuler.
Bon, je ne vais pas vous raconter les 6 mois que j'ai passés là-bas, mais c'est en Irlande que j'ai eu le déclic pour la peinture.
Une visite à la National Gallery (qui m'a retourné le cerveau) et un déjeuner dans une sorte de pub/cantine de Dublin, que j'ai passé à regarder une peinture représentant Luke Kelly, tout en mangeant une soupe aux champignons (magiques, sûrement) ont été déterminants.
C'est ces deux événements qui m'ont poussée à m'y mettre.
Voici une des tentatives de portraits d'un "busker" de Grafton Street, James O'Toole, que j'avais vu jouer plusieurs fois pendant mes petites promenades dans le centre.
Il se produisait dans la rue (Grafton Street) et aussi sur scène (en solo et avec les formations Aortal et Wascana, si je ne m'abuse). Il y a encore quelques videos qui traînent sur youtube.
Tout ça pour dire que l'Irlande a toujours été sympa avec moi, je garde precieusement ses clins d'oeil et les bons souvenirs d'elle.
Les derniers moments que j'ai passés là-bas, c'était au beau milieu de la nuit, dans un taxi qui me ramenait à l'aéroport. J'ai écouté religieusement la compil des Dubliners que le chauffeur avait mis dans l'autoradio.
Ça faisait vraiment cliché, mais ça donnait un génerique de fin tout à fait acceptable pour cette aventure.
Ca vous fait une belle jambe, oui. C'est toujours ça de pris.